Menu
Libération
Critique

Les Femmes s’en mêlent: on fait le tri

Article réservé aux abonnés
Rock . Sélection de trois fleurons de la 14e édition du festival féminin, qui s’ouvre partout en France.
Phoebe Killdeer, australo-française.
publié le 23 mars 2011 à 0h00
(mis à jour le 23 mars 2011 à 13h29)

Les Femmes s'en mêlent se démènent. Ce festival itinérant (40 dates, 20 villes) a beau s'être fait torpiller 80% de sa programmation mexicaine par des bisbilles diplomatiques, la richesse et la diversité de sa 14e édition le maintiendront bien à flot. Avec les chocs Prince Miiaou (France), Clara Luzia (Autriche) ou Anika (Allemagne)? Pas seulement. Libération a jeté son dévolu sur trois autres filles. Que voilà.

Serafina Steer

D'évidence, elle aime jouer à la marelle. Sa musique cherche ainsi, à coup de petits cailloux (une harpe - où elle excelle -, un violon), à poser des passages de la terre au ciel. Son Change is Good, Change is Good fait partie de ces albums - son deuxième - injustement portés disparus en 2010.

A défaut de tenir sa quête de trouée bleue parfaite, il a ouvert quelques brèches prometteuses dans l'electro low-fi. Car en sautant poétiquement à cloche-pied entre le lyrisme mystique et une pop minimaliste, cette Londonienne de 28 ans ne se contente pas de siroter du folk. Elle pioche dans l'electro pour épicer des mélodies dépouillées, des arrangements raffinés, et une très belle voix qui tente de se faire un espace entre l'air et l'eau. Serafina Steer distille un petit monde tout en pudeur et délicatesse ; sorte de recueil d'envolées graciles. Ce n'est sans doute pas pour rien qu'elle a tourné avec Patrick Wolf ou Antony and the Johnsons. Voilà Steer : une respiration loin de la furie du monde.

Austra

Toronto n'