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Critique

Cake, la cerise sur les 90’s

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Pop . Dans le sillage des Californiens, plusieurs groupes se réapproprient le son vitaminé d’il y a vingt ans.
Cake incarne un come-back dont la stratégie commerciale tient en un mot: nostalgie.Photo Credit: Robert McKnight (Robert McKnight)
publié le 24 mars 2011 à 0h00
(mis à jour le 25 mars 2011 à 12h07)

Trompettes trébuchantes, phrasé délié, mélodies avachies: le cool retentissant de Cake baigné dans le soleil californien revient après sept ans d'absence. Un retour qui ne passe pas inaperçu : à peine Showroom of Compassion sorti aux Etats-Unis en début d'année, il se classe numéro 1 des ventes. Le son n'a pourtant pas changé : Showroom est un album de bonne facture livrant la fougue tranquille du quintet de Sacramento, fourrée dans des morceaux aux titres improbables (Mustache Man, Italian Guy) et mâtinée de la causticité qu'on leur connaît.

Cake incarne un come-back dont la stratégie commerciale tient en un mot : nostalgie. Nostalgie d'une époque où, repue de grunge, la bande FM lorgnait côté ska et power pop, dodelinant au son de ces slackers en chef.

adulescents. Un an après la reformation de Pavement, nerds sympathiques éperdus de pop, le rock américain serait-il resté coincé en 1992? «Pavement est probablement plus populaire maintenant que dans les années 1990, commente Kip Berman, chanteur de Pains of Being Pure at Heart (POBPAH). Les gardiens de la FM ne leur ont jamais ouvert leurs portes. Mais ceux qui ont grandi à cette époque ont aimé Yo La Tengo ou Teenage Fanclub, et maintenant ce sont ces mêmes personnes qui occupent des postes comme programmateur ou chroniqueur: ils sont devenus gardiens de la culture à leur tour. C'est presque une forme de justice culturelle.»

La tendance s