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Critique

Alister sous contrôle

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Rock. A la découverte d’un outsider parisien au faux cool yé-yé country sans âge. Concert du jour. Et album du moment.
Alister, le 11 mars à Paris. (Samuel Kirszenbaum)
par BAYON
publié le 29 mars 2011 à 0h00
(mis à jour le 29 mars 2011 à 11h39)

Le dit Alister (Christophe Ernault) se présente bien. Les classes pop blasées entamées il y a trois ans de cet historien auteur (1) scénariste Canal + compositeur chanteur autodidacte de 36 ans, passent en supérieure.

Double Détente serait un manifeste 2011 doublant celui de 2008, Aucun mal ne vous sera fait (2), coup d'essai punk pop dont on découvre en différé les Filles à problèmes, Paris By Night,Bordel nickels. Le redoublement du jour commençant lui-même à rebours. La Femme parfaite d'ouverture (le single) est de la variète, a priori dissuasive ; Mauvaise Rencontre est du talk-over ; la troisième cartouche, Loin, vaut moins comme création que hit-carte de visite : timbre, mélodie, écriture, tout stylé mais populaire.

Room Service fait antichambre à l'entrée en matière. Sur le thème symptôme de l'absence-présence. «Chambre froide/Camarade/L'impression que quelqu'un te regarde».Du «Houellebecqbeider» schizo chic.

Au Supermarché, ça y est. Avantageusement tiré dans les aigusharmoniques, le traitement évoque les re-re de Ronald - comme dit la chapelle de Ronnie Bird, petit marquis de La Pompe rock 1965. Dont FBI (2 min 18 d'intro bouclée, 6 min 31 de flip flic) relève en persiflage paranoïde.

A ce rayon drugstorien, Supermarchéfait du reste écho au Dragueur des supermarchés breveté Dutronc. Le dolent Docteur à suivre, danse de