Menu
Libération

«Mes deux premiers albums avaient été dégueulés d'un coup. Cette fois, rien, le néant...»

Article réservé aux abonnés
Le Prince Miiaou, alias Maud-Elisa Mandeau. (DR)
publié le 30 mars 2011 à 17h28
(mis à jour le 30 mars 2011 à 18h15)

Entre nous et Le Prince Miiaou, il y a un feeling. Une faiblesse. On adhère. On concède. On y croit. Trop, peut-être, vu les griefs de certains confrères, leur indifférence mâtinée de déférence sur le mode «elle se la joue, non?». Non. Elle perce, persévère. Son troisième album, «Fill The Blank With Your Own Emptiness», l'atteste.

Pour «Libération», Maud-Elisa Mandeau raconte, se raconte. De la sortie de son si prometteur deuxième album à la douleur de son nouvel opus, dans les bacs depuis lundi.

«Ceci est la quatorzième introduction (qui ne sera probablement pas encore la bonne) à cette opportunité. Cette chance, me dit-on, que m'offre Libération de raconter moi-même le chemin que j'ai parcouru en un an. Pour ma part, je n'y vois qu'une épreuve supplémentaire. Une obligation, voire une corvée. Pourtant, on m'a rassuré et mis à l'aise: "Tu n'es pas obligée, nous serons content d'écrire quelque chose nous-même si tu n'y parviens pas, pas de pression, pas de chantage." De leur côté, ça ne fait aucun doute; du mien, en revanche.... A voix haute, je réponds, consciente de la proposition: "Merci monsieur. Il vous faut ça pour quand?". A l'intérieur, déjà, quatorze kilos de béton me tombent sur la poitrine (l'angoisse) et vingt sur les épaules (le stress).

«Nous sommes alors mercredi soir. Je fais mon premier direct sur France Inter dans deux heures (j'ai peur). D