Sylvie et Aurélie s'appellent Brigitte. Pour ce duo malin, ce prénom est suffisamment ringard pour être décalé, il est surtout celui de trois références féminines qui leur parlent : Bardot, Lahaie, Fontaine. Le portrait-robot de Brigitte donnerait donc le visage d'une bombe sexuelle au caracactère bien trempé. Bourrées d'auto-dérision, Sylvie (la petite brune) et Aurélie (la blonde hippie vintage) racontent d'un ton mutin les histoires d'une séductrice qui croque les hommes (« j'ai le cœur comme du chewing-gum, tu me goûtes et je te colle »), d'une mère prête à tout pour défendre sa tribu (La vengeance d'une louve).
Les deux moitiés de Brigitte aiment les jeux de mots, les « lascars superstars » et les brouillages de pistes. Leur premier album Et vous, tu m'aimes ? passe du folk au beat box avec une aisance déconcertante. « On n'a pas choisi de camp en particulier. Beaucoup de titres ont bercé notre jeunesse, comme les premiers Michael Jackson, ABBA, Donna Summer, mais aussi des choses beaucoup plus indé, pointues, comme les Black Keys », explique Aurélie. Comble du titre extraterrestre : leur reprise ralentie et lascive de Ma Benz de NTM, imaginée à l'occasion d'un festival du film érotique des années 60 au forum des images en juin 2009. « On aurait pu s'essayer à Gainsbourg mais c'était un peu trop facile. Une reprise pour faire du karaoké, ça ne sert à rien. On a eu envie de casser complètement ce morceau de
Critique
Les caprices de Brigitte
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(Jérôme Bonnet pour Next)
publié le 2 avril 2011 à 11h30
(mis à jour le 18 avril 2011 à 10h41)
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