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Les boys bandent

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De beaux éphèbes sur fond de chant grégorien, un Daft Punk revu et corrigé... Ou comment l'homoérotisme fait buzzer.
(DR)
publié le 15 avril 2011 à 15h51
(mis à jour le 17 avril 2011 à 11h11)

Cette semaine, des garçons aux corps musclés et huilés se sont exhibés dans deux vidéos, fort différentes, qui font le tour du net. Et ces deux clips montrent que l'homoérotisme, en tant qu'argument promotionnel, est assumé et exacerbé. Probablement inspiré par le succès des Prêtres, tube de l'été 2010 de l'écurie TF1, Max Guazzini, ex-président du directoire de NRJ et aujourd'hui à la tête du Stade Français, a produit un album de chants grégoriens, Credo, sorti le 11 avril, composé de 46 chants liturgiques chantés par le chœur Schola Regina.

Seulement, de l'art lyrique médiéval et catholique, il en a dégagé une dimension homoérotique – rappelons qu'après tout, le Nom de la rose n'est pas très porté ni sur les personnages féminins, ni sur l'hétérosexualité en général. Dans le clip (ci-dessous) du premier morceau extrait de l'album, Veni Creator, des éphèbes en cothurnes se promènent dans un décor médiéval. La mise en scène est truffée de symboles grotesques : une blanche colombe, un agneau, les clés du Paradis. Et l'on a du mal à imaginer ces jeunes hommes entrer dans les ordres alors qu'ils semblent juste vouloir aller en boîte.

Autre vidéo du même tonneau mais cette fois-ci musicalement et esthétiquement plus intéressante : le petit film signé Emile Hirsch sur une musique de Daft Punk. L'acteur américain, remarqué dans Milk, a utilisé la chanson Alive,