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Le Disquaire Day refait briller le vinyle

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Musique. La version française du Record Store Day débarque ce samedi. Pour soutenir un secteur sinistré.
Chez un disquaire à Londres, lors du Record Store Day, le 18 avril 2009. Le record Store day a inspiré le Disquaire Day. (REUTERS)
publié le 16 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 16 avril 2011 à 12h46)

Tôt ce samedi matin, ils ont peut-être été nombreux à faire le pied de grue devant la boutique d’un spécimen jusqu’ici oublié, délaissé, has been. Le disquaire. Ce 16 avril voit en effet naître l’adaptation hexagonale du Record Store Day, festival consacré aux disquaires indépendants qui, trois ans après un démarrage difficile, fait désormais mouche aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Le principe : une centaine de disquaires français mettront en vente entre 6 000 et 7 000 vinyles, pour beaucoup inédits, que leur ont confiés les artistes associés, parmi lesquels Benjamin Biolay, Catherine Ringer, Charlotte Gainsbourg ou Gotan Project.

Le président du Calif (Club action des labels indépendants français) est à l’origine de cette greffe, qu’il espère réussie. Installé dans la petite boutique qu’il a investie en 2005, David Godevais détaille les pochettes éparpillées sur une table au milieu des cartons et autres flyers avec son acolyte, Andres Garrido, un ancien de Virgin.

Cela fait longtemps que l’homme cherche à soutenir un secteur sinistré. Au milieu des années 80, les multinationales changent leur stratégie marketing en favorisant la grande distribution. A l’époque, on trouve encore près de 3 000 disquaires indépendants en France. Aujourd’hui, il en reste moins de 200. Or, dans la petite musique que se joue David Godevais, la patte du disquaire est essentielle.

Au départ, l'ancien musicien songe à enregistrer une compilation pour relancer la machine, mais vire de bord. Et il f