«Qu'attendiez-vous des Vaccines?» Cette question, qui donne avec beaucoup d'à-propos (et aussi un peu de provocation, ce qui n'est jamais déplaisant) son titre au premier album du quatuor, ne peut mieux résumer le déboulé de ces jeunes Anglais dans le barnum rock. De la déception, était-on tenté de répondre a priori. Qu'attendre d'autre de ces gamins londoniens survendus comme rarement depuis les Artic Monkeys à la fois par leur maison de disques (Sony, en l'état) et évoqués avec force dithyrambe par la presse musicale de leur pays, qui a pris l'habitude de marketer comme personne les groupes débutants?
Début 2011, The Vaccines a été classé troisième du BBC Sound Of…, classement des artistes les plus attendus pour l'année. Et il y a un mois – l'album What Did You Expect From The Vaccines? est sorti plus tôt outre-Manche qu'en France –, le mythique New Musical Express leur a consacré sa Une avec un «Never mind the hype, here's the Vaccines» (Rien à foutre de la hype, voilà Les Vaccines). Avant de répondre à la question d'un «Grosses attentes» qui donne le ton des cinq pages que l'hebdo consacre à ces jeunots.
Autant dire qu'on avait toutes les raisons de se méfier. Alors, qu'en est-il ? Eh bien, la surprise est qu'il n'y en a pas. Avec ses textes accessibles (amour, séparation, jalousie...) et son appétence pour la mélodie, la nouvelle sensation brit-pop se révèle un bon sujet de sa Majesté. La monarchie peut dormir tranquille, car s