Au firmament de la hiérarchie mondiale des festivals rock - au sens large -, figure une oasis dans le désert, qui n’a pourtant rien d’un mirage. Bien réel, depuis le crépuscule des années 90, Coachella attire les foules, ses trois syllabes agissant comme un aimant auprès d’un public avide de sensations sonores portées à haute température. L’événement, qui a plié dimanche son édition 2011, se tient à 200 km de Los Angeles, dans la fournaise californienne d’une vallée, à Indio. Or, dans cette contrée aride où le printemps avoisine déjà les 40°C existe un immense rectangle de verdure sur lequel ont été disposés scènes, stands, tentes, grande roue et autres éléments de décoration avec, en fond d’écran, des palmiers et, dans le lointain, une chaîne montagneuse.
Cadre mirifique et programmation à l’avenant, il n’en fallait pas plus pour que Coachella ne devienne un acmé pop, prisé par les artistes (Charlotte Gainsbourg y a connu son baptême scénique en 2010) et les spectateurs… qui en ont les moyens. Car tout ayant un prix, Coachella n’est pas donné. Les trois jours de réjouissances sont facturés 300 dollars (210 euros), sachant que depuis l’an dernier, les organisateurs ne commercialisent plus que des forfaits globaux. Une décision d’autant moins problématique pour eux que tout est vendu en quelques jours. De 25 000 fans au commencement (Tool, Autechre, Moby…), Coachella draine désormais environ 80 000 personnes, qui prennent le site d’assaut dès la fin de la matinée - les concert