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Printemps: Bourges et toujours bohème

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Festival . Alors que débute aujourd’hui la 35e édition, Daniel Colling, son créateur, souhaite passer la main.
Le duo electro américain Ratatat se produira samedi au Printemps de Bourges. (DR)
publié le 20 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 avril 2011 à 11h28)

Bourges vivra bientôt une petite révolution. L'homme qui a donné la vie en 1977 à l'un des festivals musicaux historiques et majeurs de l'Hexagone a décidé de passer la main. Quand ? Daniel Colling, fondateur du Printemps de Bourges, dont la 35e édition débute aujourd'hui et s'achève dimanche, ne le dit pas précisément : «Je vais avoir 65 ans dans moins d'un mois, et à un moment, il faut faire attention à la suractivité. Je veux lever le pied sur certaines fonctions, et la première à laquelle je pense, c'est le Printemps, mais ça ne se fera pas en cinq minutes», dit le multi-entrepreneur (il dirige plusieurs Zénith, manage des artistes…).

Relève. Trente-quatre ans après la naissance de sa chose, Colling peut gonfler le torse, avec l'assurance des survivants victorieux de la pendule : «En 2010, 95 % des spectateurs qui sont venus au Printemps n'étaient pas nés lors du premier festival.»

Ce qui l'autorise à répéter son credo à l'envi : la relève. «Chaque année, on avance avec un nouveau public auquel il faut proposer de nouveaux artistes. Mon obsession est de garder l'identité de ce festival, qui est de présenter des artistes en devenir.»

Colling a lâché la direction artistique il y a dix ans, mais le Printemps aime toujours présenter des bourgeons à ses jeunes spectateurs en fleurs : «Cette année, nous n'avons pas de grandes stars. Et notre programmation est plutôt axée autour d'un public de 17 à 30 ans.»

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