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Critique

Raphael Saadiq frappe fort

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Soul . A Paris puis à Bourges, l’Américain francophile défend son album «Stone Rollin’», plus rock mais toujours inspiré des années 60.
publié le 20 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 avril 2011 à 19h34)

Son pseudonyme, Saadiq, signifie «l'homme qui tient parole», et le moins qu'on puisse dire, c'est que ses disques ne le font pas mentir. Après le succès de The Way I See It, album où le chanteur r'n'b changeait de direction artistique en calquant ses compositions sur la soul des années 60, l'Américain revient en France avec un album de la même trempe, en plus rock : Stone Rollin'.

Ses deux concerts au Trianon à Paris, ce soir et demain, affichent complet depuis longtemps. La raison : sa réputation scénique, mais aussi le DVD d'une prestation enregistrée en juillet 2009 au Bataclan, à Paris (1), où il proposait des versions revisitées de son répertoire avec les groupes Lucy Pearl et Tony ! Toni ! Tone ! en passant par ses nouvelles chansons délicieusement surannées. Dans le livret du DVD, il écrit : «La première fois que j'ai joué à Paris en 2006, j'ai entendu le promoteur du concert dire à mon manager : "A Paris, si le public t'aime, il te sera fidèle à jamais ; s'il ne t'aime pas, ce n'est pas la peine de revenir."»

«Pacman». Raphael Saadiq a retenu la leçon. Son nouvel album, sorti fin mars, s'inspire de ses concerts en France : «C'est le public du Bataclan qui m'a donné envie d'enregistrer Heart Attack, je ne pouvais pas arrêter le concert, il me relançait tout le temps.» De retour à Los Angeles, il s'enferme six mois dans son studio, au nord d'Hollywood. Pour son précédent album, il avait déniché une vieille batterie qui