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Critique

Akhenaton et Faf, la rage de survivre

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Rap. Ce soir au Printemps de Bourges, les deux Marseillais présentent leur album commun, «We Luv NY», qu’ils ont décidé de commercialiser sans l’aide des gros distributeurs, ne fabriquant qu’à la commande.
Faf LaRage et Akhenaton. (Didier D. Darwin)
publié le 21 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 21 avril 2011 à 13h35)

Des rappeurs qui vénèrent la ville de New York, cela n’a rien de surprenant : c’est là où la culture hip-hop est née. Mais des artistes qui essaient de trouver eux-mêmes des solutions à la crise du disque, cela devient plus rare.

Les Marseillais Akhenaton, leader d’IAM, et Faf LaRage présenteront ce soir au Printemps de Bourges leur album commun en hommage au style de rap new-yorkais. Un album qui a la particularité de n’être vendu que chez les disquaires spécialisés, les rares encore en vie, et sur leur site internet, Me-Label.

Invendus. Le disque s'y commande en numérique, mais aussi en format CD et vinyle, livré à domicile en 48 heures : «On se situe désormais à un carrefour sur la manière de vendre la musique, décrypte Akhenaton. L'expérience Me-Label vient juste de l'idée d'essayer de trouver des solutions au problème entre les producteurs et les distributeurs.»

Pour un label indépendant comme celui d’Akhenaton, il est en effet difficile de supporter le poids financier des invendus, commandés par les magasins. En ne fabriquant qu’à la commande, Me-Label évite cet écueil. Trois semaines après sa sortie fin mars, Me-Label aurait ainsi vendu, selon ses propres sources, 5 000 CD et vinyles, et 400 en téléchargement légal. Un distributeur, Musicast, a du coup décidé de travailler avec eux, en acceptant leurs conditions. Soucieux de la qualité du son, Akhenaton et Faf LaRage proposent aussi l’album uniquement en format haute définition, refusan