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Libération

Circulation dense au Printemps de Bourges

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La 35e édition, qui s’achève lundi, aura offert un large panel, du jazz au reggae.
Catherine Ringer, le 21 avril, 2011 à Bourges. (AFP)
publié le 23 avril 2011 à 0h00

Conseiller municipal à l'époque de la création du Printemps, en 1977, un monsieur du cru se rappelle : «Bourges est une agréable petite ville bourgeoise qui a longtemps vécu repliée sur elle-même. Il faut dire que dépendant en grande partie de l'industrie liée à l'armement, elle ne cherchait guère la publicité. Les temps ont changé, aujourd'hui seuls les missiles continuent de bien se porter. Le Printemps a été bien accueilli à sa naissance. Axé sur la découverte, il a néanmoins drainé un public parfois étrange, pas toujours bien perçu localement, comme l'année où des jeunes ont attrapé et mangé les canards du plan d'eau. Mais globalement, on est ravi : bien qu'étant à 200 kilomètres de Paris, qui connaîtrait Bourges sans le Printemps, hein ?»

Vizir. Trente cinq éditions plus loin, on en est rituellement là, au milieu de cette foule compacte et désinvolte qui baguenaude entre allées commerçantes et salles de concerts avec, en vizir, Daniel Colling, fondateur du barouf, dont on annonçait mercredi qu'il passera un jour la main… Sans, prudemment, fixer d'échéance, tant le personnage semble loin d'avoir fini de crapahuter. Croisé tard jeudi en coulisse de la grosse soirée rap - où, à deux ou trois bourre-pifs près, le calme a régné sous une pluie de décibels pas très bien dosés -, Daniel Colling se soucie encore simultanément de savoir si Catherine Ringer a fini son show, de régler un détail d'intendance, d'aller viser le montage d'un imminent plateau el