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Les concerts marquent le pas en France

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La Sacem a annoncé une baisse des droits d’auteur du secteur en 2010. Une première en dix ans.
Christophe Maé, premier chanteur français en tête du classement des concerts 2010. (REUTERS)
publié le 26 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 26 avril 2011 à 10h55)

Une conférence de presse organisée vendredi par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) dans le cadre du Printemps de Bourges a présenté les résultats enregistrés en 2010 dans le secteur du spectacle vivant - c'est-à-dire les concerts. Or, il apparaît que les droits d'auteur générés dans ce domaine en France l'an dernier «ont reculé de 3,8% pour s'établir à 75,5 millions d'euros (contre 78,5 en 2009).» Il s'agit, précise la Sacem, «d'une première dans ce secteur qui avait depuis une dizaine d'années connu une croissance continue et qui représente 9,2% de la totalité des droits d'auteur de la Sacem en 2010».

Dans un communiqué, Claire Giraudin, responsable des études, analyse le score : «Ce recul est la conséquence directe de l'absence de dates de très grandes stars françaises comme Johnny Hallyday ou Mylène Farmer. L'année 2010 est une illustration parfaite de la concentration de ce secteur et de l'importante volatilité qui en résulte : la présence de certains artistes connus suffit pour modifier les résultats de toute une année.»

On peut évoquer une autre explication. Depuis l'effondrement du marché du disque, les artistes ont tendance à demander des cachets de plus en plus élevés, voire exorbitants. Des grosses pointures internationales (Coldplay, Radiohead, Springsteen…), dont la moindre prestation se négocie en centaines de milliers de dollars, jusqu'aux groupes anglo-saxons en développement qui, le jour où un article