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Critique

Tindersticks, pour y voir Claire

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Ce soir à l’église Saint-Eustache, le groupe anglais joue ses B.O. des films de Claire Denis, illustrées par des extraits.
Tindersticks. (Richard Dumas)
publié le 28 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 28 avril 2011 à 10h40)

Igor Stravinski qualifiait les musiques de films de «papier peint», estimant que le genre devait se cantonner à n'être qu'un fond sonore. La suite a donné tort au Russe qui était, disait-on, furieux de l'utilisation de ses compositions par un cinématographe alors balbutiant. Depuis, se sont formés des couples de cinéma (un réalisateur/un musicien) avec, au panthéon, les tandems Delerue-Truffaut, Rota-Fellini, Legrand-Demy ou Morricone-Leone.

Mélancolique. Celui constitué depuis 1996 par Claire Denis et le groupe Tindersticks est aujourd'hui célébré avec l'édition d'un coffret regroupant les six bandes originales composées par la formation originaire de Nottingham, menée par Stuart A. Staples, pour la réalisatrice française. Ce soir, dans le cadre de Stage of the Art, le groupe de rock indé jouera dans l'église Saint-Eustache, à Paris, les musiques de ces six films avec, en fond visuel, un montage d'extraits des œuvres de la cinéaste.

Interrogée par Libération, Claire Denis se souvient de sa première rencontre avec ceux qu'on surnomme les Nottingham Lads :«J'ai découvert Tindersticks en lisant une chronique d'album. Je suis allée les voir au Bataclan. Quelque chose d'étrange s'est passé, j'ai été tout de suite séduite.» C'est un cliché banalement vrai : les coups de foudre se font en musique. Le déclencheur fut le morceau My Sister. Claire Denis : «J'ai demandé à Stuart d'utiliser ce morceau. Nous nous sommes ren