Chaque année plus excitant, le festival Villette Sonique, qui s'éparpille jusqu'à mercredi dans le parc parisien, s'élance ce soir en prenant d'office un risque affirmé : donner carte blanche au duo Discodeine, auteur d'un premier album passé dans les références électroniques du début d'année, qui a choisi de n'en conserver pour l'occasion que «la facette la plus rêveuse, la moins pop». Moitié codéinée plus que moitié disco, donc.
Accrocheur. Ceux qui ont découvert le groupe parisien via son semi-tube Synchronize, qui a réussi le double exploit de sortir Jarvis Cocker (invité pour l'occasion) de sa retraite post-Pulp et de faire danser sur un faux rythme seventies accrocheur, masquant un disque plus subtil et aventureux, sont donc prévenus. Il faudra laisser les envies de groove frontal à la maison pour accepter de redécouvrir Discodeine.
Cédric Marszewski (alias Pilooski) et Benjamin Morando (alias Pentile) ne font là que prolonger des revendications artistiques qui ne datent pas d’hier.
Marszewski revisite et remixe les grands noms, du genre LCD Soundsystem ou Nina Simone, depuis quelques années, tandis que Morando a contribué à l'émergence du collectif de DJ délicat et curieux Dirty. Ensemble, ils ont créé Discodeine en 2007 sur un principe qui leur laisse beaucoup d'espace : «Aller de l'expérimentation sonore vers la musique de club, comme l'explique Cédric Marszewski. La structure des musiques électroniques dansantes est asse