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Libération
Critique

Va pour Tom Vek

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Après six ans d’absence, le Britannique revient avec «Leisure Seizure», un album plus rock qu’electro.
publié le 6 juin 2011 à 0h00

Début des années 2000, les mixtures conjuguant rock et electro abondent. Fleuron du genre, les New-Yorkais de The Rapture torpillent les ondes, assénant des beats disco à une basse crasse. L'alliage fait fureur et s'exporte jusque dans les clubs londoniens. Dans la foule des auditeurs, un échalas blond à peine tiré d'une adolescence passée à écouter Gang of Four et Soul Coughing. Amusé par ce cocktail brinquebalant, Tom Vek se prend au jeu du crossover et pioche dans sa discothèque : punk, hip-hop, funk, lo-fi… Vek bricole en solo et accouche d'un premier album patchwork, tancé par sa voix monocorde. On est en 2005. We Have Sound impulse le courant britannique de l'electro-punk et signe un des sons de la décennie : Hot Chip, Metronomy ou encore Neon Neon bénéficient largement des collages dansants de Vek.

Le bricoleur s'entiche de la scène, apparaît dans la série Newport Beach, et puis plus rien. Il refait surface six ans plus tard. «J'ai beaucoup tourné, je ne voulais pas me précipiter, explique Vek. L'art doit être conscient, pas forcé : il faut que la lumière soit parfaite avant de prendre la photo. Avec le temps, on idéalise le processus de création comme quelque chose d'indolore, qui s'est juste produit. On oublie à quel point ça demande du travail. Du coup, je me suis réfugié dans les équipements électroniques, repoussant l'écriture d'un nouvel album.»

Intitulé Leisure Seizure, le retour emprunte le tempo de la drum'n