Qui a dit qu'il n'y a plus de petits disquaires en France ? Dans le quartier parisien de Château-Rouge, les échoppes de CD et DVD africains fourmillent, entre épiceries exotiques et marchands d'étoffes (wax, bazin riche…). Le magasin Lampe Fall, le seul à accepter de voir son nom imprimé, est un des rares à vendre des billets pour la Nuit africaine du Stade de France, ce samedi. A la veille de l'événement, le patron, en boubou blanc, dit que la location marche assez bien, du moins parmi les Sénégalais formant le gros de sa clientèle. Et surtout depuis quelques jours : «Les Africains s'y prennent toujours au dernier moment.»
Doutes. A Saint-Denis, on s'attend à un afflux de spectateurs de dernière minute pour applaudir les dix-sept artistes programmés : Magic System, Alpha Blondy, Baaba Maal, le vétéran Manu Dibango (77 ans) et quelques autres. «Des dispositions ont été prises pour gérer la billetterie et éviter une trop longue attente», confie Arnaud Séailles, directeur de la production au Stade de France, qui parle d'une jauge limitée à 40 000 places, contre 80 000 pour les configuration concerts, matchs de foot ou de rugby. L'idée d'un plateau de stars africaines, lancée par un jeune producteur mauricien, Yoven Sadaseeven, a séduit le Stade de France. «C'est le succès de spectacles tels que les Nuits celtiques ou la Nuit créole avec Kassav' qui nous a décidés», reprend Arnaud Séailles.
Une idée qui pourtant n'entraîne pas l'adhésio