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Libération
Interview

«Au gré de mon instinct débridé»

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Arielle Dombasle évoque son enfance au Mexique, la corrida, Che Guevara, ses chers disparus… thèmes rassemblés dans son nouvel album de reprises, «Diva Latina».
publié le 18 juin 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 juin 2011 à 13h26)

Encore un disque de reprises ? «Je ne fais que des disques de reprises, précise d'emblée Arielle Dombasle. Avec une exception : Glamour à mort, où les chansons étaient composées par Philippe Katerine.» L'actrice-chanteuse vient de publier Diva latina (1), une collection de chansons anciennes ou récentes, dont elle signe parfois l'adaptation en espagnol. Des perles venues de France, d'Espagne, de Colombie, de Cuba et d'Afrique du Sud, comme le réjouissant Pata Pata, où le rappeur Mokobé lui donne la réplique avec un humour grinçant : «Arielle, on va faire maigrir tous les jaloux.» Sans maquillage (ou presque) ni Photoshop, la diva attend Libération dans le salon d'un grand hôtel, rayonnante dans une fine robe bleue et blanche. Le temps d'un éclat de rire ou d'une remarque insolite («Vous avez créé tout seul votre page Facebook ?»), on retrouve le personnage de fofolle exploité par le cinéma ou la pub, mais pour le reste, la conversation avec Arielle Dombasle est érudite et sans prétention, passant instantanément du léger au grave.

Le clip de la chanson Porque te Vas, réalisé par Ali Mahdavi, montre, dans le velours et l'or d'un décor de cabaret, une danse de séduction fatale entre une chanteuse et un matador, sous le regard d'un page androgyne. Clin d'œil au film qui rendit la chanson célèbre, Cria Cuervos de Carlos Saura (1976) : une petite fille aux allures de garçon s'y croyait investi