Attention, j'ai les noms. Et je peux balancer. Oui, oui, je parle de vous : collègues, amis (ou prétendus tels), fiancées potentielles (du moins, c'est ce que vous vous êtes employées à me faire croire). Tous prêts à (rayer les mentions inutiles) écrire mes articles pendant une semaine sans cafter, m'inviter à déjeuner au kebab du coin (mes amis ne sont pas pauvres, ils sont juste radins et pondéralement surchargés) ou encore m'accompagner en week-end à Guingamp. Alors, oui, c'est à vous tous que je m'adresse, qui m'avez harcelé en février : «Est-ce que par hasard t'aurais pas une place en trop pour PJ Harvey à l'Olympia ?»«Si, ça tombe bien, j'en ai un carton plein et je sais pas quoi en faire.» Eh bien non, très chers, j'avais juste une place, que j'ai gardée pour moi. En revanche, ce soir, pas la peine de faire des pieds (ça va se passer chez vous) et des mains (sauf avec la télécommande) pour assister à ce concert (1). Prenez juste place devant Arte à 23 h 30 et préparez-vous à suivre durant soixante-treize minutes un live élégant, essentiellement composé des titres de Let England Shake, le dernier album de la Lady du Somerset, sorti en début d'année.
Douce. D'emblée, vous allez constater ce qui nous avait frappé lors de notre rencontre à Londres avec PJ Harvey, en janvier : la pétroleuse des années 90 à la dégaine très sexe s'est mue au fil des ans en une petite chose. Quant à la féministe provocatrice sur scène, elle est désor