Des centaines de fans veillaient Facundo Cabral mardi après-midi dans un théâtre de Buenos Aires. Le chanteur argentin de 74 ans a abattu samedi dans sa voiture au Guatemala.
«Ce n'était pas l'Argentine sa patrie : c'était le monde entier. Je tenais à être ici : il est mort pour la paix et l'amour», a expliqué Maria del Carmen, une femme de 70 ans, alors que la rue, en plein centre-ville, avait été barrée et occupée par des dizaines de camions des télévisions.
Le cercueil fermé de Facundo Cabral était recouvert d'un drapeau argentin et ses admirateurs déposaient des fleurs au sol. «Au-delà de ces chansons, les gens aimaient l'entendre parler : c'était un prophète urbain», a estimé, au Théâtre ND/Ateneo, Jorge Mazzini, producteur de ses spectacles.
Un jeune portant des lunettes noires se promenait dans la salle avec un grand panneau en anglais : «Facundo is not dead». «Il a aidé beaucoup de gens à se retrouver», a-t-il expliqué, «spirituellement, je suis sûr qu'il est vivant».
La dépouille de Facundo Cabral avait été accueillie dans la matinée à l'aéroport de la capitale par le chef de la diplomatie argentine, Hector Timerman, l'épouse de Cabral, Silvia Pousa, et un neveu.
Né dans une famille pauvre, Cabral assurait avoir visité plus de 150 pays. Appelant sans relâche à la paix, il avait été distingué en 1996 par l'Unesco qui l'avait nommé Messager mondial de la paix.
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