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Libération
Interview

«Je suis pétrifié si je dois parler en public»

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Dialogue avec Jeff Martin, alias Idaho, autour des difficultés relationnelles et du rock de survie.
par BAYON
publié le 19 juillet 2011 à 0h00

A 8 heures du matin un jour récent, voyant la prairie de sa demeure 1950 par ses fenêtres à double châssis métalliques, son chien qui vient de tuer un écureuil dont il traîne la dépouille dans la propriété de Laurel Canyon - «endroit rêvé pour concocter des CD d'Idaho», qu'il a eu le privilège de dénicher quand le terrain ne valait rien, vers 1990 -, Jeff Martin, golden rocker, nous reçoit en Idaho.

Le cœur de You Were a Dick ?

Reminder. En 2006, j'ai eu une relation intense avec une femme qui était la personne idéale pour panser mes plaies d'enfance. Elle et moi avons rallié une maison vide appartenant à ma mère aux Baux-de-Provence, en novembre. Et j'ai connu là une dépression douce ; en enfer près de cette femme, aspirant en vain à m'unir à elle. Cette relation a donné le meilleur de Dick, preuve que ma musique est en mode de survie.

Loin du suicide…

Je comprends qu’on aspire à quitter la vie, mais je ne la prends pas assez au tragique pour pouvoir tenir à la fuir. Même au pire, je ne saurais oublier que les choses passent. Tout passe, toujours.

Ce nom d’Idaho ?

John Berry [son ex-partenaire, ndlr] l'a trouvé en 1992. Caroline Records voulait un nom pour promouvoir la nouvelle signature. John ayant un ami juste splitté d'avec un groupe nommé Iowa, il lui a demandé si cela gênait qu'on repique le nom. Et le copain : «Appelez-vous Idaho à la place, c'est pareil.» Pas très romantique, mais le nom va bien à la musique. Comme un autre «Never-never land».

Comment typer le son Idaho ?

Je ne maîtrise pas le jarg