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Libération

«Back To Black», la passion selon Amy

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Dans cet album au succès mondial, la chanteuse décédée chante autant qu'elle se raconte : ses addictions, ses amours, son désespoir.
publié le 23 juillet 2011 à 23h55

«They tried to make me go to rehab and I said no no no». Cette phrase qui débute le deuxième album d'Amy Winehouse aura fait son succès, sa réputation mais aussi son malheur, et peut-être son épitaphe (Ils ont essayé de m'envoyer en cure, et j'ai dit non non non, ndlr).

C'est par ce refrain qu'on la découvre en France en mars 2007. Produit par l'Américain Mark Ronson, Back to Black est l'album qui révèle cette chanteuse à la voix, un brin éraillée et en pleine tourmente amoureuse. Cet album, c'est celui qu'elle écrit pour s'éviter la cure de désintoxication, et pour tenter de récupérer son homme, Blake Fielder Civil, un pilier de bistrot comme elle, rencontré dans une de ces salles de billard du quartier de Camden à Londres, qu'elle affectionnait particulièrement. Elle ne lui raconte pas d'histoire dès le deuxième morceau You know I'm no good et lui raconte qu'un autre l'attend déjà : «Je t'ai dit que je n'étais que des problèmes/Tu sais que je suis mauvaise/En haut, dans mon lit, il y a mon ex/Il est en place, mais il ne peut pas me satisfaire/ Quand il finit par jouir, moi c'est à toi que je pense.» La batterie sonne hip hop.

Ce morceau, elle le chantait déjà sur l'album More Fish de Ghostface Killah, membre du Wu Tang Clan, un an plus tôt. Les cuivres rappellent la soul des labels du Sud des Etats Unis, Stax et Hi Records, dans les années 60. L'effet dub en fin de morceau, l'ambiance de Brixton.

Pour sa reprise  de Me and Miss Jones