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Critique

Jazz des cinq continents : le haut du panier se retrouve à Marseille

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Fusion . La 12e édition du festival mixe les genres et les têtes d’affiche.
publié le 26 juillet 2011 à 0h00

Début de descente. On a laissé Paris, son plafond bas argent et ses 13° du 21 juillet. A l'approche de Marseille-Marignane, le commandant de bord précise que «la température extérieure est de 28°». Marque un léger temps de pause avant d'ajouter comme une private joke qu'il ne traduira pas en anglais : «Ça change !» Dehors, lumière crue à exacerber les contrastes. Au point d'expliquer l'absence notoire des impressionnistes dans la région, hormis quelques velléités de Cézanne, dont la participation au mouvement est restée mineure.

Cela change l’atmosphère quand, aux alentours de 13 heures, le mistral qui assèche prend le surnom de «vent des dames» pour rafraîchir les élégantes au plus fort du cagnard. Une sorte d’euphorisant qui agit jusque sur les hauteurs de la ville, dans les jardins de Longchamp, camp élevé du Festival jazz des cinq continents (FJ5C) pouvant accueillir près de 4 000 personnes, où, samedi après-midi, à l’heure des balances, se croise le plateau du soir.

Massages. Avant son entrée en scène, Trombone Shorty, le prodige du trombone à coulisse dont tout le monde ici, averti du phénomène, attend le concert, joue à chat avec ses musiciens entre les tentes qui leur sont réservées. Devant un Larry Graham radieux, aîné de Sly and the Family Stone et ex-acolyte de Prince, que la jeune star de la Nouvelle-Orléans vient saluer. Backstage, avec les massages destinés aux musiciens et techniciens qui le souhaitent, le FJ5C prend d