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Critique

Africajarc : Lot in translation

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Du maire au marchand de journaux, radiographie de Cajarc, village de Midi-Pyrénées qui le temps d’un week-end devient place forte de la scène africaine.
Africajarc. Le festival a attiré 25000 personnes.
publié le 29 juillet 2011 à 0h00
(mis à jour le 29 juillet 2011 à 15h56)

Cajarc, Lot, magnifique bastide ronde médiévale avec son tour de ville planté de platanes et ses ruelles. C’est peu dire que le cadre plaît aux touristes. Mais chaque année, pendant trois jours, le village leur offre un supplément d’exotisme. L’Afrique débarque.

Le festival Africajarc entame aujourd'hui sa 13e édition, avec en têtes d'affiche Staff Benda Bilili, Femi Kuti et Omar Pene, trois belles figures de la scène world. A leurs côtés, comme chaque fois, toute une ambiance de concerts, de cinéma, de contes et de rencontres avec des auteurs. Il y a un petit marché d'artisanat, des expositions, des stages de danse africaine ou de percussions. Bref, le kit complet d'un festival.

Expertise. L'histoire d'Africajarc est un classique du genre. Au début, un mordu. Jean-Pierre Lelubre, président d'une association de parents d'élèves, organise en 1997 un échange avec un groupe togolais. Spectacle de fin d'année, gros succès et envie de recommencer.

Deuxième année, deux petits jours de musique et d'artisanat, et 5 000 spectateurs. Régine Lacan, aujourd'hui présidente de l'association Africajarc, démarre alors comme bénévole, aux repas. Et, là encore, parcours habituel, elle en fait de plus en plus. «Aujourd'hui, je m'occupe de la programmation, de la régie générale et des rencontres littérature», dit-elle. L'équipe permanente représente une vingtaine de personnes et gère 230 bénévoles pendant les trois jours clés. L'affaire s'est professionnalisée.