Le grand chapiteau a retrouvé sa place habituelle au beau milieu du terrain de rugby. Les tentes et les terrasses, ainsi que la scène du off, ont été dressées sur la place de la Bastide médiévale la plus vaste en Midi-Pyrénées - et les marchands ont rouvert leurs stands sous les arcades qui l’entourent. Tout est prêt, Marciac peut entrer en jazz du matin au soir, pendant une large quinzaine qui s’annonce invariablement dense.
Nouveauté gersoise, souhaitée de longue date par Jean-Louis Guilhaumon, président de Jazz in Marciac, l’Astrada, salle de 500 places ouverte depuis le mois de mai avec la vocation d’une programmation à l’année, inaugure sa première saison festivalière. Pas moins de quinze soirées en perspective, au-delà d’un sérail purement jazz, puisque Richard Galliano y jouera Bach, Michel Portal, Brahms, et la Coréenne Youn Sun Nah, sorte de Björk jazzy déjà remarquée au dernier Printemps de Bourges, y métamorphosera Metallica et Léo Ferré.
Voile. En cas de canicule ou de pluie persistante, on pourra toujours se mettre à l'abri des salles obscures, où pour l'occasion Ciné Jim 32 propose une série de documentaires autour de la note bleue. Parmi ceux-ci, le Moine et la Sirène : le chant de Charles Lloyd (diffusé les 7 et 14 août), qui lève le voile sur l'énigmatique saxophoniste, en commençant par le témoignage du batteur Billy Higgins, déjà très malade, confiant son bonheur de jouer avec Lloyd. Dans cette rencontre, l'une de ses dernières inte