Alors même que les Nuits de Fourvière s’achèvent à Lyon, le site archéologique reprend du service, en particulier le théâtre romain de plein air. «La nuit d’après», soirée organisée par l’association Forum réfugiés, ne fait pas partie de la programmation du festival mais bénéficie de ses infrastructures. La soirée du 31 juillet célèbre, avec un peu de retard, le soixantième anniversaire de la convention de Genève signée le 28 juillet 1951, socle de la protection internationale des réfugiés. A cette occasion, une «Marche sur son 31», reliera Genève et Lyon.
Forum réfugiés, qui depuis trente ans défend le droit d’asile et accueille des demandeurs d’asile, propose une nuit d’alerte en faveur des réfugiés et rappelle quelques chiffres : 43,7 millions de personnes en situation d’exil dans le monde en 2010, selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés ; en Europe, 257 800 demandes d’asile en 2010, dont 179 000 rejetées, selon la source Eurostat.
Conscients de la fragilité des acquis, de nombreux artistes se sont mobilisés et se produisent gratuitement ce soir.
L’affiche n’est guère surprenante mais très honorable. On retrouve Idir, la chanteuse d’origine malienne Rokia Traoré, le guitariste en formation swing-rock Sanseverino, le groupe Têtes raides, la musique nomade des HK & les Saltimbanks, le Brésilien Marcio Faraco, lui-même exilé en France en 1992. Moins connue et lyonnaise, Karimouche, trentenaire, aime la chanson française qu’elle traite à sa façon, p