Il y a des soirs où. Où l'on guette les nuages en espérant qu'ils ne vampiriseront pas les reflets de la pleine lune. Où l'on se voudrait alchimiste pour transformer du plomb (craché par des enceintes) en or (dans les oreilles). Où l'on croise des doigts sur une programmation un rien trop poreuse en rêvant de (re)découverte imperméable. Et qu'on se plante. Ce dimanche avait pourtant bien commencé. Pour une fois, Bonobo ressemblait moins à la plage du lac de Rusalka en Pologne et, miracle, les doigts d'Ethel, Djette parisienne à la programmation aussi créative que lumineuse, n'épongeaient plus les vinyles. Ils les caressaient et ses galettes ressemblaient, nous conta une groupie, à la faveur des effluves d'alcool de la veille, à des sphères solaires. Bon présage.
Puis, sans LSD mais avec du LCD (soundsystem) en tête -Drunk girls-, on avait embarqué pour le palais du Grand large. Là, le prêche de Josh T. Pearson fut mieux qu'une descente post-mescaline et ses vertus hallucinogènes. C'est un peu comme si on mettait de la musique sur le livre post apocalyptique de La Route de Cormac Mc Carthy: c'est d'une beauté noire telle qu'on en est absorbé tout en guettant des lignes de fuite pour un autre monde (est) possible... Cela tombe bien parce qu'Other Lives et sa bande de Stillwaters (Oklahoma) nous ramène sur des eaux plus
Une route (du rock) en queue de poisson
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Josh T. Pearson, en plein prêche musical à la Route du Rock.
publié le 15 août 2011 à 18h47
(mis à jour le 15 août 2011 à 19h16)
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