Ils ne sont pas légion dans la vaste vitrine estivale des manifestations de l’Hexagone dédiées au jazz à concentrer leur programmation sur la production française. Pas en nombre, mais engagés et persévérants malgré les crises, certains de ces festivals-manifestes, qui ont pour objectif de présenter la création contemporaine dans toute sa diversité, font campagne en août. Ils éclairent aussi de façon notoire sur le choix des politiques locales. Surtout lorsque le but affiché de ces rendez-vous n’est pas de céder à une attraction mercantile, mais bien de favoriser le développement durable de ces musiques dites improvisées.
Garrigue. C'est en ce sens que Didier Levallet œuvre en Bourgogne dans le cadre de son festival Jazz Campus en Clunisois (1) et que Bernard Lubat agite le paysage girondin via concerts, débats et lectures pas très académiques pour une 34e Hestejada dé las arts d'Uzeste musical (2). Deux festivals de musiciens dont les idéaux sont partagés par le vaillant Vague de jazz (3), parrainé par le trompettiste Médéric Collignon, itinérant entre Longeville-sur-Mer et les Sables-d'Olonne.
C'est aussi le cas de Jazz à La Tour, dernier né dont la 2e édition vient de se terminer à La Tour d'Aigues, ravissant promontoire rural du Luberon, couronné d'un remarquable château de la Renaissance provençale, propriété du conseil général du Vaucluse. Concocté par Jean-Paul Ricard, président de l'Ajmi (Association pour le jazz et les musiques im