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Interview

Miossec: «Je voulais un album musclé et spontané»

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Christophe Miossec sort "Chansons ordinaires", son huitième album. (Léa Crespi)
publié le 19 septembre 2011 à 13h48
(mis à jour le 19 septembre 2011 à 21h20)

Le chanteur sort «Chansons ordinaires», son 8e album très rock qu'il défend jusqu'à vendredi au Nouveau casino. Rencontre au long cours, en guise d'apéritif (sans alcool) avant notre chronique du LP qui paraît ce mardi dans «Libé».

Ce «chansons ordinaires» est votre huitième album depuis vos débuts en 1995 avec «Boire». Quand vous avez commencé il y a seize ans, imaginiez-vous aller aussi loin?

Après le premier disque, c'était assez surréaliste. J'ai tout fait pour aller au crash. On s'est retrouvés à jouer à la Cigale et à l'Olympia comme si on jouait dans un bistrot à Brest. Il y a une forme d'inconscience qui était totale. Quand je me retourne sur ces seize ans, je me dis que ce qui est cool, surtout, c'est d'en être sorti vivant. Car il y avait des moments où le processus de mise en danger est allé un peu loin. On ne sait pas où se trouve le frein à main et le mur est en face ! Du coup, je suis super content d'avoir arrêté l'alcool.

Vous êtes donc toujours au sec, comme Robert Wyatt?

Oui, obligé. Jusqu'à la fin de ma vie. Une neurologue du CHU de Brest m'a découvert une maladie génétique chronique, l'ataxie cérébelleuse, une pathologie neuromusculaire liée au système nerveux qui affecte la marche et l'équilibre. Si j'avais continué à boire de l'alcool, je risquais à court ou moyen terme de me retrouver en chaise roulante. Donc j'ai tout arrêté. Je m'en sors super bien. Je ne suis pas passé loin du peloton d'exécution. Mais attention, hein,