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Orelsan dans le texte

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Pour Next, le rappeur décode les paroles de son deuxième album, "Le chant des sirènes", qui sort le 26 septembre.
Le rappeur français Orelsan en concert au Printemps de Bourges, le 25 avril 2009 (© AFP Alain Jocard)
par Recueilli par François-Luc Doyez
publié le 21 septembre 2011 à 15h13
(mis à jour le 22 septembre 2011 à 14h47)

Dans le premier titre, Raelsan, vous rappez «Je voulais tout plaquer, quitter le son, j'ai presque abandonné sans faire ma deuxième livraison». Sérieusement, vous avez pensé à tout arrêter ?

Orelsan: A certains moments, oui. Je suis passé de quelqu'un qui produit un disque dans sa chambre, à celui qui accède à une certaine notoriété, qui vit de sa musique :  ça fait beaucoup de changements... Il y a un moment où l'on se retrouve face à une feuille blanche et on ne sait plus quoi dire. On pose des questions, comme «est-ce que ça vaut vraiment le coup?». Un peu comme dans Spiderman, «Avec les grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités». Mais à la base, j'ai toujours fui les responsabilités, je commence seulement à me prendre en peu en main. Si j'avais tout arrêté, je serais peut-être retourné dans l'hôtellerie, ça me plaisait. Après trois ans et demi de travail, j'aurais pu avoir des équivalences pour des diplômes... Mais le hip hop m'aurait manqué. Il y a toujours un moment où j'ai envie d'écrire.

Dans Le chant des sirènes, vous dites «Les requins avec qui je taffais, les suceurs qui me grattaient m'ont poussé à cracher un deuxième disque raté». Vous avez senti cette pression de faire un disque vite, avant que le «buzz» ne retombe ?

Orelsan: Le premier disque a été fait sans pression, sans deadline, sans penser au public et aux enjeux commerciaux. Po