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Libération
portrait

Irma, pas si douce

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Etudiante à Sup de Co Paris, cette Camerounaise s’étonne du succès rencontré par ses chansons folk.
publié le 23 septembre 2011 à 0h00

Elle a l'œil qui coule, Irma. Elle est allergique à son maquillage, dit-elle. «Comme quoi ! C'est pas pour moi.» Ce n'est pourtant pas grand-chose : un coup de crayon noir sous l'œil. Le reste du visage de cette jeune femme de 23 ans reste lisse, frais, un brin malicieux. Depuis quelques semaines, il est placardé un peu partout, un bonnet gris-bleu en plus.

Avec son allure à la Gavroche, elle colle parfaitement au décor du troquet de Montmartre où elle a choisi de rencontrer Libération, pas très loin de l'appartement où elle vit en colocation avec une copine. La Camerounaise Irma prépare deux rentrées, celle de son école de commerce, l'ESCP (1), où elle entame sa deuxième année, et celle de sa tournée de chanteuse à succès qui débute ce soir. «Heureusement, souffle-t-elle, les professeurs sont assez arrangeants, ils aiment bien les profils atypiques. J'irai en cours les lundis et mardis, en concert le reste de la semaine.»

Chanteuse, c'est comme le maquillage, elle pensait que ce n'était pas fait pour elle. «Je composais pour moi, mes copines, prétend-elle. Ça me permettait de décompresser des études.» Sa meilleure amie, Julie Dulac, aujourd'hui journaliste pour TF1, confirme : «Elle m'a toujours tenu ce discours :"Chanteuse, c'est pas un métier, c'est un truc pour les petites filles."»

En 2007, alors qu'elle est en première année de prépa, elle poste sur YouTube une vidéo d'elle en train de chanter Au suivant de Jacques Bre