Le trombone est l'un des emblèmes de La Nouvelle-Orléans. Et Trombone Shorty est le nouveau héros de cette île au sud des Etats-Unis, qui vient de souffler les scènes festivalières européennes. Partir à la rencontre de ce musicien, c'est aller à la découverte de Tremé, le quartier où le jazz est né. Il est bien plus de 2 heures du matin au Tipitina's, le mythique club uptown de La Nouvelle-Orléans. La ville ne faillit toujours pas à sa légende, qui veut qu'elle ne ronfle jamais. Le public collé-serré, surchauffé, tape encore du pied et frappe fort des mains.
A la tête de son Orleans Avenue, Trombone Shorty, en marcel blanc essoré, vient de terminer dans une ambiance torride un show bouillant. Le lendemain, le mardi gras mettra la capitale de la Louisiane sens dessus dessous, tout comme cette nuit le tromboniste a retourné les deux étages du Tipitina's. Ou deux jours plus tôt, lors de la grande party annuelle des Muses, une des fêtes les plus courtisées du carnaval. Qu'ils soient en Elvis période Hawaï ou en madone rose bonbon, tous ont été touchés : body and soul.
Trombone Shorty, la nouvelle tornade de La Nouvelle-Orléans. Son nom se répand depuis cinq ans comme l'annonce de lendemains qui swinguent. Le style beau gosse à gros biscotos et lunettes Men in Black, le genre à relooker de bons vieux classiques, dont le saucisson On the Sunny Side of the Street, naguère croqué à pleines dents par Louis Armstrong. Le cadet en assène une version q