Ne sous-estimons pas les vertus de Hanni El Khatib. Il en a déjà une, vitale : il remet les compteurs rock à plat. Episodiquement, il en faut un, il s’en trouve un pour faire le boulot : vider les écuries d’Augias FM, jusqu’à réduire le binaire à son point aveugle Presley guitare-voix, rock’n’roll.
Là, c'est déjà beaucoup, un batteur à la frappe stricte - «Mon frère», dit l'auteur chanteur-guitariste-producteur-showman de Los Angeles, né à San-Francisco en 1981 - rehausse la solo rythmique polyvalente du héraut Hanni, arabo-spic jerk à l'exacte cheville californienne du latino et de l'oriental tectonique.
Rollers. Mère philippine artiste et père palestinien ingénieur à la Silicon Valley ont, selon l'ami Hanni El Khatib, toujours encouragé chez lui une totale liberté d'allure, des rollers surhuilés à la furia rock. Le gars, tel que découvert sur le vif dans les vieux ors high-tech de la Gaîté lyrique parisienne début juillet, pour n'avoir peut-être pas l'inspiration rock ultime d'un Jamie Hince, mi-Mosshart mi-Moss, ni son slick visqueux hors classe, bluffe dur.
Athlétique, torpillant du riff électrogène en rémora néocrustie shouté à bloc sur tromblon Hagstrom custom ou Fender Mustang bricolée, aux manche et levier d'effets bizarros, tendu sur la pointe des pieds, poil noir lustré et idem jeans, tee-shirt ou Nike (ligne planétaire dont il est l'image sonore saisonnière Xtreme, en pied de micro vibrant), Hanni tient d'Iggy, pou