A la veille du lâcher de Grand Lièvre, le chanteur country rock local, de son grand terrier de Douharesse (Orcival), dresse un état des lieux poétique, en pur Murat des volcans éteints dans le texte.
Comment se sent-on ?
Je me sens, comme les registres l’attestent dans ce chagrin de décor, un alpiniste avisé. Parfois, à l’abri des balles (ça te fait marrer !). Non ? Décidément ainsi, en foutre la paix, je me sens tranquille. Mobile lumineux dont tous ignorent l’utilité, ça me va. Après tout, qu’importe que le Kremlin comprenne ou pas.
Grand Lièvre veut dire ?
Grand Lièvre serait comme le toutou dans la sexualité du chanteur. Un blouson par-dessus, pour bien cacher le flingue. Grand Lièvre ou le grand refoulement de mes talents de mécano. Import-export. Est-ce clair ?
Ce Lièvre ne court pas…
Pas comprendre. Ou alors, pensées du temps au cul du sac, et chansons de même. Grand Lièvre est pris et va mourir au fond de ce sac, bien sûr.
Quels critères de tri des onze titres de sortie, sur trente-cinq ?
Je choisis mes chansons comme un simple voleur. Les plus utiles. Je fais cette levée des cadavres pour compléter ma collection. Sans décrocher un mot. Et hop tout le monde dans le camion rouge ! A moi chansons et Paris… Et le public s’éloigne en pleurant.
Combien de chutes ?
Nous avons enregistré 15 titres. Les chutes : Ailes brisées, la Campagne sanglante, les Ruses de la nature, l'Escorte des Marines, la Prière du soir, Ne t'attends qu'à toi seul.
Les chansons n’ont plus vraiment de sujet, semble-t-il…
J’ai toujours dans la tête comme un mantra. Mes chansons ne sont jamais bourrées de fric ou de rigolade (comme le chant moderne). Chaque chans