Le titre Metals laisse imaginer un disque assez dur, ce qui n'est pas le cas.
C'est très difficile de choisir un bon titre d'album. Il faut trouver une formule qui ramasse toutes les chansons. Ce que j'aime dans le mot « métal », c'est sa diversité. Il peut s'agir d'une matière brute, d'un objet travaillé, d'un bijou, de médicaments, du mercure qui mesure la température des corps.
Contrairement à ses prédécesseurs, Metals a été écrit à Toronto, puis enregistré en Californie. Pourquoi avez-vous quitté Paris ?
Quand je suis venue m'y installer, je ne connaissais personne, c'était une ville vierge avec une histoire fascinante. Après plusieurs années, c'était différent. J'avais besoin de changement, d'où Big Sur en Californie : un paysage sauvage, où on est au bout d'un continent. Depuis le studio, on voyait la ligne qui sépare la terre et l'océan, et le Pacifique qui se dévoile, immense. C'est ce potentiel d'inconnu qui m'a tant plu.
Qu'est-ce qui a motivé votre long break ?
Cela faisait sept ans que j'étais en tournée, suffisamment longtemps pour ne pas me rappeler ce que je faisais avant. Je voulais être tranquille, ne pas me réveiller dans une nouvelle ville tous les matins. J'avais besoin d'une pause pour avoir envie de recommencer.
La célébrité apportée par The Reminder a-t-elle influencé votre manière d'écrire ?
Non, car j'ai pris assez de temps de mon côté. Avec