Pour la première fois, Pitchfork, le site américain référent en matière de musique alternative, étend son festival au-delà des frontières américaines pour s’installer à Paris.
Next est partenaire de cet événement à la programmation indé et éclectique. Washed Out, Cut Copy, Lykke Li ou Bon Iver, aux commandes de la deuxième journée, sont attendus.
Aux origines de Pitchfork, Ryan Schreiber. Tout juste sorti du lycée en 1996, le jeune homme s'ennuie ferme dans son petit village du Minnesota et découvre «qu'internet pouvait être un super moyen de faire ce qui me plaisait, c'est-à-dire de l'édition musicale spécialisée dans les groupes de rock indépendants».
La fourche (pitchfork en anglais), lui apparaît alors comme le symbole de la rébellion musicale à laquelle il aspire : «J'aimais l'idée d'aller en guerre contre le mainstream. ça faisait aussi référence au tatouage de Tony Montana dans Scarface, une image forte et cool».
Le fanzine des débuts est vite devenu un must en matière de chroniques d'albums et de découvertes pointues : «Entre 1996 et 2000, j'ai compris qu'on commençait à être utiles pour certains groupes, on leur donnait la possibilité d'être écoutés».
Le virage vers un festival était donc naturel : «L'accent est mis sur le public et l'expérience qu'on leur propose. Le but de Pitchfork est de mettre tous les genres musicaux sur un pied d'égalité et traiter les groupes indé comme les autres. La pop des grosses majors, e