La subtilité de François Marry, le leader de Fránçois & The Atlas Mountains, nous avait marqués dès 2009 avec Plaine inondable, un album aérien sorti sous le label bordelais Talitres. On apprenait alors qu'exilé à Bristol, où il avait durant quatre ans enseigné le français, le jeune homme, 27 ans à l'époque, avait déjà trois albums non distribués au compteur. L'univers onirique du Charentais (grandi à Saintes, avant licence d'histoire à La Rochelle) séduisait par sa finesse mélodique, loin des formatages electro-pop. Ainsi analysée : «Ma musique, je la définis comme une pop moderne composite, située entre Albert Camus et Talking Heads.»
Terres légères. Avec ce nouvel album, distribué par le label anglais Domino, Marry creuse son sillon folk-pop orientaliste, devinable dans le nom du groupe. Le palindromique E Volo Love («Vole mon amour») - «J'ai des origines italiennes et les Bristoliens disent "love" à la fin de toutes leurs phrases» - laboure avec encore plus d'application les terres légères où Fránçois sème ses pépites pour récolter une poignée de chansons luxuriantes, aux textes très poétiques. «J'aime à la fois Arthur Russell, Etienne Jaumet, Philip Glass et Aphex Twin. Et aussi énormément de groupes africains des années 70, grâce à toutes les compiles qui sont sorties, notamment de musique éthiopienne.»
Bien que le Charentais dise ignorer l'existence de la formation Gamine, fleuron de la pop française 80's, la