Après douze ans de carrière qui l'auront vu refuser de travailler avec Snoop Dogg, accepter de travailler avec Tricky, fonder le label Infiné et créer le festival des Nuits sonores à Lyon, Sebastien Devaud, alias Agoria, installe ce samedi soir ses platines sous le dôme du Grand Palais, aux côtés de Cassius, Modeselektor et Cascadeur. Un sacré parcours depuis les squats et les forêts de ses débuts.
Vous avez déjà joué dans un plus bel endroit que le Grand Palais ?
Je ne sais pas encore, je ne suis jamais entré dans le Grand Palais. On m'a dit que lorsque je rentrerai, il suffirait de lever les yeux et de voir la verrière pour que ma soirée soit réussie... Les organisateurs voulaient que je mixe en plus dans une nacelle, mais j'ai refusé, j'ai quand même besoin de bouger pendant que je mixe. C'est incroyable pour moi de jouer dans un tel monument. J'ai commencé dans des squats et des champs. J'ai été parfois poursuivi par les paysans qui n'avaient pas été prévenus de notre présence, avec des organisateurs partis avec la recette au milieu de la nuit. Ca m'est arrivé deux-trois fois de finir au poste à cause de ça.
Pour vous qui aviez justement commencé dans le milieu underground des raves-parties au milieu des années 90, ce n'est pas bizarre de jouer aujourd'hui dans une soirée organisée par un opérateur téléphonique ?
Mes morçeaux peuvent aussi passer sur une radio détenue par un marchand d'armes... Mais c'est vrai que j'aurais eu du mal à conce