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Libération

Celso Piña, la cumbia tambour battant

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World. Le Mexicain autodidacte est en concert ce soir à Marseille et samedi en Ile-de-France.
Celso Piña. (DR)
publié le 21 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 21h03)

«Vous connaissez le heavy metal ? nous lance d'emblée le grand moustachu. Eh bien nous, nous faisons de la heavy cumbia. Les Colombiens la jouent d'une façon plus délicate ; nous, c'est à fond : tracatrac, tracatrac. Ce qui impressionne le public.» Avec sa bedaine de bon vivant, Celso Piña, 58 ans, incarne ce genre musical venu de Colombie qui fait danser l'Amérique latine depuis les années 50. Et jusqu'à aujourd'hui dans ses déclinaisons electro. Lui se tient à mi-chemin, entre authenticité roots et énergie rock.

Celso Piña habite toujours à Cerro de la Campana, le quartier qui l’a vu grandir à Monterrey, la métropole industrielle du nord du Mexique. C’est là qu’il découvre la cumbia, en 1975.

«Lors d'une assemblée populaire, une sono passait des disques colombiens, ce fut une révélation. La cumbia qu'on écoutait alors au Mexique était édulcorée, sentimentale, mais celle des Corraleros de Majagual ou d'Alfredo Gutiérrez était brute, paysanne. J'ai fini par dégotter quelques vinyles, non sans mal, et je me suis mis à l'accordéon en autodidacte. J'essayais de reproduire ce que j'entendais sur les disques, je pouvais passer trois mois sur une seule chanson…»

En 1980, Celso Piña sort le premier disque d'une longue série. Ce son novateur trouve rapidement son public, dans le Nuevo León, région dont Monterrey est la capitale, puis dans le «DF» («Distrito federal», l'autre nom de Mexico) et jusqu'au proche Texas. Mais la populari