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Critique

Steve Earle, mort et vif

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Country-rock. Accompagné de son groupe The Dukes, le chanteur américain engagé présente samedi à Paris son nouvel album produit par T Bone Burnett.
Steve Earle (3e en partant de la gauche) et ses musiciens.
publié le 21 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 11h43)

Une âme de rockeur dans le cœur d'un bluesman. C'est à peu de chose près l'état d'esprit de Steve Earle, Texan torturé et révolutionnaire, un des rares chanteurs country accepté par la communauté rock de Nashville. Aujourd'hui, à 56 ans, ce troubadour solitaire s'est décidé à tourner avec les Dukes, sa formation électrique de toujours. Dans le même temps, son dernier disque, I'll Never Get Out of This World Alive (titre d'une des dernières chansons enregistrées par Hank Williams, mais aussi de la nouvelle qu'il vient de publier), n'aura jamais eu un son si country. «Si cet album est comme ça, c'est par hasard, lâche-t-il au téléphone, sur le départ pour Paris. Cela a été une surprise pour moi, quand je l'ai écouté fini. Car c'est mon premier disque de country depuis longtemps.»

«Fantôme». Lorsque Steve Earle assiste au concert de Robert Plant et Alison Krauss, au Hardly Strickly Bluegrass Festival de San Francisco, il y a trois ans, le son de la guitare de T Bone Burnett, producteur renommé et ami de longue date, lui donne envie de travailler avec lui. «On a fait le disque très vite. Et j'ai insisté pour qu'il joue sur chaque morceau. Quand tu t'es habitué à une chanson, T Bone a le chic pour te remettre dans l'étatoù tu étais en la créant.»

Le disque est ficelé en deux sessions : la première à Nashville, avec T Bone et Allan Toussaint. La seconde à Los Angeles, avec un groupe de musiciens soigneus