Tiens, revoilà Biquet. «Biquet» : sobriquet, dans le milieu, du King 3 du rockabilly bonne franquette, avec Johnny et Eddy titi - qui ont toujours méprisé leur pair Dick Rivers comme Niçois, donc plouc à accent, tel Nougaro, et comme rital, tel Montand (Ivo Livi) ; Xavier Forneri étant le nom de baptême du sujet. Biquet, alias Dick Rivers donc (d'après le «Deke Reverse» joué par Elvis dans Loving You), revient.
Toujours revenu, quitte à ne pas revenir à certains, Dick a pour lui un larynx cintré digne de son aîné infirme mythique, le pionnier ricain Gene Vincent ; organe donnant à son rock d’oc une distinction tordue relevée de velours d’accent Croisette.
Identifié au hit Twist à Saint-Tropez, hymne certes imparable de ses Chats Sauvages, challengers niçois hérissés des Chaussettes Stemm du J3 Moine alias Mitchell au temps de l'Algérie et des Copains des Batignolles, puis matrice du groupe rétro Au Bonheur des Dames (1), Dick, 66 étés, chante ses «50 ans» de bons et loyaux services de Poulidor de l'échappée yéyé, dont Smet eût été l'Anquetil.
Soit Reverse, qui ouvre en abîme (comme retour et comme la scène primitive presleyienne) la douzaine du jubilé 2011 en coup d'œil cuivré en arrière. C'est ledit Oli Le Baron qui fait l'essentiel, dans cet enregistrement ambitieux. C'est-à-dire d'abord le son : composition, twanging guitars, loops, harmonica, mandoline et «bizarreries diverses», mais aussi le texte, bre