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Libération
Critique

A un de ces quatre

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Hors-d’œuvre arty, viande électrique, poisson poète et dubstep dessert. Sélection.
Les Dum Dum Girls pour la soirée Filles, à l'Olympia le 7 novembre. (Lauren Dukoff)
publié le 2 novembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 2 novembre 2011 à 17h40)

Quand les Inrocks potassaient leur programme, comment auraient-ils pu prévoir qu'en un tournemain d'automne, moyennant show teasing d'été, crossover via pub Nike Xtreme et entichement médiatique, la tête d'affiche du festival se présenterait à eux avec autant de surprise et de rapidité ?

Hanni El Khatib rafle la mise de rentrée avec très peu en somme : une équation «arty povera» guitare vintage électrocutée-batterie, sous le signe du crash lustral. Entre standards maison instantanés (Dead Wrong en rotation crâneuse sur la toile, ou Garbage City notre laminoir favori) et reprises froissées (You Rascal You,Heartbreak Hotel, Cramps…), l'offre rock de notre beach-cheb de L.A., alien crustie cool selbyen de Palestine en jetlag à Silicon Valley et de Philippines intérieures, son manifeste rock croisant Mink DeVille, Billy Bragg et The Kills, sur l'air des flingues prêts à aboyer, peut s'envisager comme du folk hardcore, du doo-wop jerk surfilé de romance. Bon dégommage.

Le quartet Dum Dum Girls américain, au rock mélodique et direct faisant le grand écart entre les années 60 et 80, emballera les fans des Ramones, Tarantino, Blondie et Pretenders. En 2008, la Californienne Kristin Gundred, sous influence Riot grrrl et James Österberg Jr., enregistre ses premiers morceaux en solo et se baptise en référence à la chanson Dum Dum Boys d'Iggy Pop. Quelques mois plus tard, la belle brunette, qui se fait