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Critique

Inrocks: pointures fraîches

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Musique. Le festival tutélaire, créé en 1987 par le magazine culturel, continue son travail défricheur.
Le groupe américain Other Lives, ce mercredi soir au Casino de Paris. (© Jeremy Charles)
publié le 2 novembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 2 novembre 2011 à 17h41)

Il n'y a plus de saison. Nous sommes en automne et fleurissent encore les festivals de musique. Après avoir fréquenté la semaine passée les festivités orchestrées par le so hype site chicagoan Pitchfork, voilà venu le temps de convoquer nos confrères des Inrockuptibles. Et de leur donner la parole (et la voix) qui leur revient (en France). On fait ce qu'on veut du droit d'aînesse, mais il convient décemment de reconnaître l'intervention majeure de ces entrepreneurs précurseurs qui ont eu l'intelligence de glaner et découvrir avec nous ces groupes anglo-américains sur le sol journalistique français appelés à bercer nos années 80.

Fine fleur. Rappelons-nous l'émergence décisive du Festival les Inrocks en 1987 à Paris. Soit un an après la création, par une paire d'étudiants, du mythique bimestriel tutélaire que l'on allait quêter chez son disquaire de cœur. La fine fleur de la pop rock internationale s'y est croisée : «On a voulu faire le premier Festival les Inrocks parce que tous les groupes qu'on aimait ne jouaient jamais à Paris dans les salles que l'on aimait, comme La Cigale», se rappelle Jean-Daniel Beauvallet, vétéran en chef des incorrigibles Inrockuptibles. Ces Pastels, House of Love et autres groupes confidentiels de l'époque, on ne les voyait jamais à Paris. Ni nulle part ailleurs en France.

FAN. Vingt-cinq ans plus tard, rien n'a bougé. Ces «immatures» ont beau avoir blanchi, ils s'entêtent dans leur insole