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portrait

Lana Del Rey, lèvres-toi et marche

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Androïde glamour, cette jeune chanteuse américaine débarque ce soir à Paris et embrasse le succès à pleine bouche.
Une image tirée du clip de «Video Games» (DR)
publié le 7 novembre 2011 à 0h00

Leur propriétaire affirme qu'elles «ne sont pas refaites». En y regardant avec attention on n'en est pas vraiment sûr. Elles sont charnues au naturel, certes, mais moins qu'en vidéo. Elles parlent sans se presser, cherchent leurs mots, font beaucoup de «hum», «you know», «it was like» et autres «I mean, hum…». Ces lèvres, qui ont déclenché un torrent de commentaires, sont ce que Lana Del Rey a de plus expressif, coincées dans un petit visage, sous de grands yeux aux cils interminables farcis de mascara et une tignasse raide d'un faux roux viré auburn. Elle a aussi des doigts fins prolongés d'ongles peints de rouge, dont elle frotte son visage de façon compulsive quand elle parle.

La jeune chanteuse américaine est peu apprêtée lorsqu'elle apparaît dans l'hôtel londonien, quelques jours après avoir annulé un premier entretien pour cause de grosse fatigue. «Je donne quatre interviews par jour en ce moment», s'excuse celle qui est passée de l'anonymat à la gloire intégrale en un été et une belle chanson imparable : Video Games. Une complainte de cinq bonnes minutes, sans refrain mais avec harpe, où la demoiselle glamour se dit - pour résumer - prête à se farcir par amour une partie de Call of Duty avec son homme. Carton en ligne, remixes et reprises à ne plus savoir qu'en faire, signature sur une major, etc. Son premier album est prévu pour janvier, son premier co