«Soigné» de son homosexualité enfantine par électrochocs (vingt-cinq), Lou Reed s'est mis teenager au Rock'n'roll animal drogué (Heroin) et dépravé (Vicious) sur l'air warholien travesti de The Queen Is Dead (Last Exit To Brooklynde Selby, qui inspira le classique transsexuel Walk on the Wild Side). Chassez le naturel, Lulu revient au galop, via Berlin : «Je suis une petite fille», grince le crooner déviant contrarié septuagénaire, grondant ailleurs : «Je lacère ta gorge et je te saigne / Je perce tes tétons jusqu'à te les arracher.» C'est mum and dad qui doivent être contents…
Pour les besoins du happening CD X, Lulu, revu et corrigé de Wedekind via Pabst avec l'aide de sa compagne arty Laurie Superman Anderson, la Velvet star transformiste, passée avec le temps du drag trash glitter à l'establishment viriloïde notable médaillé des Arts et des Lettres, a levé un curieux appareillage : Metallica, commando de fer dudit trash metal 80-90, et le producteur d'élite brechtien Hal Willner.
L'alien rock résultant, sous jaquette bohème berlino-montmartroise début de siècle, réalisé en avril 2011, moins enrichissement du Bob Wilson-Lou Reed à l'affiche (lire ci-contre) que brouillage du thème, peine à convaincre.
Il y a là du Lulu et du Lou, certes, et du lourd, metal en fusion déchargeant le riff laminé à la Slayer, Megadeth ou Anthrax supersonique, mai