Fermeture en grande pompe, lundi, du festival des Inrocks 2011. Pour cette sixième et dernière soirée, Jean-Daniel Beauvallet, organisateur en chef, avait convoqué de jolies pointures sur la scène de l'Olympia pour clore une édition qui, sans rester dans les annales artistiquement parlant, aura tout de même offert son lot de belles choses (Wu Lyf, Balthazar, Florent Marchet, Hanni El Khatib, Saul Williams, Timber Timbre, Laura Marling, James Blake, Givers, Foster The People, François & The Atlas Mountains, Yuck, SebastiAn...).
Pour paraphraser l'excellente Ségolène Royal, l'honneur de passer le balai revenait à quatre groupes emmenés par des femmes. Au premier rang desquelles la belle EMA, en formation guitares, clavier-violon et batterie. Avec son tee-shirt blanc estampillé «Emptyness» (vide), la blonde Américaine, au short court à carreaux et collants noirs, donne dans l'oxymoron tant sa musique, hautement perchée, se révèle riche et convoque autant de styles que d'influences. Rock, post-rock, expérimental, cold-wave et même slam-rock sont les territoires que la Californienne revendicatrice, originaire du Dakota du Sud, visite tour à tour dans ses titres aux textes crus et compositions léchées. Alors que son premier album, l'excellent Past Life Martyred Saints, n'est pas dans les bacs depuis six mois, EMA, alias Erika M. Anderson, affiche à 29 ans l'assurance scéniqu