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Libération

DJ Gilb'R: «La scène électro s'est encroûtée»

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publié le 16 novembre 2011 à 16h32
(mis à jour le 17 novembre 2011 à 23h27)

Il a fondé Versatile en 1996, la French Touch décollait à peine. Quinze ans plus tard, DJ Gilb'R, alias Gilbert Cohen, est toujours à la tête du label électro-éclectique. Samedi, il réunira Cosmo Vitelli, Bertrand Burgalat, Joakim, Busy P, entre autres, pour fêter l'anniversaire de Versatile à la Machine, à Paris. L'occasion de faire avec lui le point sur l'évolution de la musique électronique en France.

Comment a évolué la scène électro en quinze ans ?

J’ai l’impression qu'elle s’est réduite. Il y a moins de labels, moins d’effervescence. Et les quelques labels qui sont encore là sortent de la musique beaucoup plus formatée. Une manière de consommer l’électro – en club – a pris le dessus, et donc il y a moins d’aventure dans les morceaux, moins de nouveautés. Le courant s’est installé, et s’est même un peu encroûté.

L’aventure Versatile a-t-elle été difficile ?

Pas le départ. Nous étions portés par l’enthousiasme, la tête dans le guidon, sans trop se rendre compte de ce qu'on faisait. Le plus dur en fait, c’est de donner au label une vraie assise. Nous avons eu des succès, mais nous avons du mal à nous installer, à faire évoluer musicalement notre public. En fait, nous passons tellement de temps à produire des morceaux ou des albums, que nous n’avons plus assez de temps pour faire de la communication. Ou certains de nos artistes bloquent, I:Cube refuse d’avoir un facebook par e