Il y a quelques mois, Stéphane Le Tavernier, le président de Sony Music France, estimait sur notre site que le streaming était un modéle «plutôt encourageant». «L'amorce d'un nouveau modèle de rémunération de la musique se met en marche et peut faire revivre la filière», racontait-il. Une prédiction contrecarrée par la décision prise mercredi par ST holdings. Le distributeur, qui regroupe plus de 238 labels indépendants, a en effet décidé de retirer tout son catalogue de Spotify.
«Bien que ces services permettent de promouvoir notre musique à des millions de personnes, nous avons peur qu'ils ne cannibalisent les revenus des ventes digitales traditionnelles», explique le groupe dans un communiqué. «En tant que distributeur, nous devons faire ce qui est le mieux pour nos labels. La majorité d'entre eux ne veut plus que leur musique soit sur de tels sites. Ils ne rapportent que peu d'argent, et ont un effet nuisible sur les ventes. En plus, les labels ont le sentiment que leur musique perd toute sa spécificité en étant exploitée comme une marchandise qui a très peu, ou aucune valeur. Pour reprendre l'expression de l'un des labels: "Gardons notre musique spéciale, fuck Spotify".»
Pour étayer son propo