En jean et baskets, gilet et foulard de soie, dans une harmonie entre beige et ivoire, le souriant Laurent Voulzy affiche 62 ans. Qui peut le croire? On soupçonne cet homme, qui ne va pas tarder à nous révéler son penchant pour les vérités «cachées derrière» les apparences, d'avoir trouvé la mythique fontaine de jouvence. Peut-être dans le jardin anglais où il réside depuis quelques années avec femme et enfant (Quentin, 7 ans). Mais l'apparence physique n'est pas le plus important. Si Laurent Voulzy est jeune, c'est dans son inspiration qui l'amène, après plus de quarante ans de carrière, à offrir Lys and Love, un disque ambitieux, original, sans redites, autour d'un univers médiéval qu'il connaît en profondeur.
D’où vous vient cette passion pour le Moyen Age ?
De très loin dans mon enfance. Vers 10 ans, ma mère m’offre un château fort et j’oublie tous les autres jouets. Par la suite, je me plonge dans les livres, je m’intéresse à la légende arthurienne, aux Cathares, aux Templiers.
De là à en faire un disque…
Cet univers était présent dès mes premières chansons, à 16 ans, à Vitry. Viviane est une fée, dédiée à la sœur du batteur de mon premier groupe, ou Comme j'aimerais vivre à l'époque médiévale. Dans Caché derrière [en 1992, ndlr], je chante «Et Lancelot dans Brocéliande/ Dans le roman de la Rose/ Les pierres alignées de la lande»…
Lys and Love naît de mon désir de travailler autour de la poésie de Charles d'Orléans, prince de France qui écrit pendant ses vingt-cinq ans de captivité en An